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Galerie Arles

Arles

Les Monuments ANTIQUES d’ARLES.

Avant la conquête de la Gaule par les Romains, ARELATE n’était guère qu’une terre marécageuse autour d’une petite colline, d’origine celto ligure, mais idéalement placée en tête du delta du Rhône. C’est lors de l’invasion de la Gaule par Jules César, en 49 av JC, que la petite bourgade d’ARELATE décida de choisir le parti de César contre Pompée qui tentait de coloniser Marseille…Idéalement située en tête du delta du Rhône, c’était une place de choix pour le commerce fluvial. La bourgade devient alors une colonie de droit romain sur un vaste espace marécageux, qui fut peu à peu assaini sous l’ampleur des terrassements successifs.

Arelate naquit et se développa particulièrement sous le règne d’Auguste. La ville fut parcellisée par un quadrillage orthogonal dont la trame déterminait les implantations des immenses monuments publics, et rien ne manquait à la vie courante La ville fut alimentée en eau courante par une gigantesque aqueduc d’eau courante provenant des Alpilles, à travers un système très élaboré de poulies, encore visible aujourd’hui du côté de Fontvieille. Dès la fin du 1er siècle avant JC, tous les principaux monuments d’une prestigieuse colonie romaine sont en place des deux côtés du fleuve reliés par des ponts flottants de bateaux.. …L’Immense Nécropole des Alyscamps, puis le Théâtre Antique et les Arènes, la place du Forum qui permet les échanges entre orateurs et citoyens, un immense hippodrome aussi, en périphérie, aujourd’hui enfoui sous la terre et les herbes, dont on peut deviner l’existence près de l’actuel superbe Musée de l’ARLES ANTIQUE. Bien plus tard au IIIème siècle , les Thermes de Constantin au bord du Rhône, vinrent parachever l’ouvrage.

ARLES petite capitale de la Gaule romaine ne cessa de s’agrandir au fil de l’histoire , attirant épiscopats guerriers écrivains et artistes, et de nos jours de plus en plus de touristes…

Le jardin et le Théâtre antique

En centre ville le jardin d’été reste le seul préservé des trois jardins qu’avait connus et peints Van Gogh…ultime refuge des amateurs de fraîcheur, de repos et de verdure exotique. La fontaine dédiée à Niobé, tentant de protéger ses enfants de la furie de Leto, et des flèches d’Apollon, m’attire particulièrement grâce aux reflets qu’elle provoque dans l’eau…et sa main est si touchante !

La tradition est ancrée dans le coeur des arlésiens et devient manifeste lors de 2 principales fètes :

Chaque année au 1er mai les gardians sont honorés et tous les 3 ans des centaines d’entr’eux viennent rendre hommage à la nouvelle reine d’Arles que le maire présente au balcon de l’hotel de ville.

le 2ème événement marquant se déroule le 1er dimanche de juillet : pour célébrer la FETE DU COSTUME tous les groupes de tradition (il y en a 9 ) défilent dans les rues de la ville et pour l’occasion sortent des armoires les plus beaux atours. Le froufrou de la soie est accompagné par tambourins et galoubets et l’’émotion est palpable.

L’Amphithéâtre romain

Un des plus vastes du monde romain, plus vaste même que celui de Nimes, qui pouvaient accueillir plus de 20000 personnes ! lieu emblématique des réjouissances qu’offraient les empereurs à leur peuple! Là où se jouaient les spectacles sanglants des gladiateurs contre les esclaves, ou entre esclaves et fauves…l’imperator pouvait d’un geste du pouce le gracier si le combat avait été glorieux… ! Il y en eut certainement ! Au Moyen Age, il fut occupé par un village complet de maisons avec leur église.. Aujourd’hui restauré, et renommé les Arênes, il est encore le lieu du combat sanglant entre l’homme et la bête, toreros et taureaux de Camargue, lors des férias de Pâques ou du Riz ,au grand dam des « anti-corridas » qui manifestent leur hostilité mais aussi des fêtes traditionnelles aussi de la danse de tradition provençale… que personne ne conteste !

Les Thermes de Constantin…

Au IVème siècle, l’empire romain est divisé. Constantin III , à la vie compliquée, lui qui au Moyen Orient aimait plutôt philosopher, devenu « usurpateur » se choisit la capitale de la Gaule romaine Arles pour mieux contrôler la route d’Italie… Converti au Christianisme , il devint évêque, mais il fut démis en une dizaine d’années par son frère rival Constance, et décapité sans scrupule… Cependant les Thermes, bâtis sur le bord du Rhône, témoignent encore du gout raffiné des Romains pour les bains et l’hygiène. Il nous reste de magistrales ruines de brique bien étagées, de couleurs différentes malheureusement endommagées par les bombardements de la guerre en 1944…

Les Alyscamps

je me souviens du poème…

En Arles Paul-Jean Toulet

Dans Arle, où sont les Aliscams,
Quand l’ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,

Prends garde à la douceur des choses.
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton coeur trop lourd ;

Et que se taisent les colombes :
Parle tout bas, si c’est d’amour,
Au bord des tombes.

Remède à la mélancolie ? C’était l’hiver, il faisait froid, Je ne connaissais pas encore le poème, et ne pensais ni à Van Gogh ni à Gauguin… Ce jour là, j’étais surtout frappée par l’âpre mélancolie des lieux… !

Musée Départemental de l’Arles Antique – MDAA

Auprès du Rhône, en suivant le trajet qui part de la tour de l’Ecorchoir, on longe la rive du fleuve, et l’on traverse le magnifique jardin Hortus, d’inspiration romaine. Alors on ne manquera pas de s’étonner devant ce musée bleu si contemporain aux nombreuses vitrines. Pour tous ces magnifiques vestiges découverts au fil des siècles et même très récemment encore, avec le buste de Jules César découvert dans la vase du Rhône ! Le département et la ville ont fait construire en 1995 un superbe musée bleu, d’architecture très contemporaine, sur l’ancienne presqu’île du site romain de l’hippodrome.. Un édifice surprenant, très aéré avec de grandes vitrines où la lumière entre à flots.

Les vestiges de l’abbaye de Saint Roman.

Une découverte émouvante des restes troglodytiques de l’abbaye Saint Roman sur une colline truffée de calcaire, près de Beaucaire…c’était l’hiver. Il glaçait La mélancolie était inévitable ce jour là aussi…surtout dans ces tombes creusées à même le roc, couvertes de glace où jouaient un père et son jeune enfant…

La valse colorée des parasols…

C’est l’été dans les années 2000, il fait très chaud…nous sommes en juillet Le soleil plombe.

Les Rencontres de la photo s’activent cependant, à l’ombre douce des parasols multicolores…

Remède à la mélancolie

Remède à la mélancolie …vous avez vu votre état ?

Mon remède personnel La regarder en face dans les yeux !

Tais toi ô ma douleur et tiens toi plus tranquille…Une atmosphère obscure enveloppe la ville…aux uns portant la paix aux autres le souci…(Baudelaire )

Arles aujourd’hui

ARLES : Un bonheur d’été…

Le bonheur de vivre à Arles l’été vient d’abord de la lumière, du soleil qui illumine le Rhône, le pont, les rues, les gens … Les rues fourmillent d’anecdotes drôles et sans prétention aucune, il suffit de regarder le va et vient des gens…et de cliquer sur le vif ! Et tous ces petits bouts de vie vous entraînent dans une valse intérieure. C’était déjà il y a 3 ou 4 ans …

Sur le pont, j’avais rencontré une petit groupe d’ados asiatiques, assez excités ; en les croisant je les ai salués d’un bonjour souriant, puis d’un hello. !. .Alors le garçon qui terminait le groupe m’a demandé en anglais si je voulais bien qu’il me prenne en photo, oui bien sûr je lui ai tendu mon petit Nikon , il a ajusté l’objectif vers l’image qui lui convenait le mieux…et fit de même pour lui.

Bien sûr je répondis un joyeux Thank you! Arriva alors très vite une jeune fille du même groupe, qui me posa des questions et nous nous mimes à bavarder en anglais , d’où venaient ils ? en fait c’était de Corée du Sud, charmant pays dont j’avais entendu parler le matin même à la radio ; ils me demandèrent si j’étais britannique, si j’avais déjà été en Asie, oui dis-je- j’ai passé quelques jours en Thaïlande, au Cambodge, en Inde, et en Chine, et ils regrettèrent que j’avais ignoré leur pays, et m’enjoignirent d’y aller bientôt, car c’était un beau pays et très développé….Je leur donnai quelques conseils pour visiter notre ville, si tant est qu’ils en avaient le temps…

Voilà Ils étaient là pour une journée seulement. Demain, ils visitaient Avignon….trop court ce séjour ! Et bien sûr, pas une minute à perdre !